
Prestation
sans faille de la troupe « D’un théâtre à l’autre » d’Orsay
Quelque 160 personnes
ont assisté à la performance sans faille des comédiens de la
troupe « D’un théâtre à l’autre » d’Orsay en France, de
passage à Roberval pour un échange avec le Théâtre Mic-Mac. La
pièce « Les précieuses… ridicules? » d’après Molière a su
conquérir la foule entassée à la salle Lionel-Villeneuve.
D’entrée de jeu,
il faut souligner le brio des spectateurs, et surtout des comédiens,
d’avoir réussi à surmonter la chaleur qu’il faisait dans la
salle qui, habituellement, accueille du théâtre au mois d’avril.
Le problème de la chaleur est alors moins perceptible!
À prime à bord, je
dois dire que je partais avec un préjugé défavorable envers la
pièce. Alors que j’étais au cégep, on nous avait obligés à
lire du Molière. Je n’arrivais pas à comprendre alors qu’est-ce
qui était si drôle dans ces textes datant du 17e siècle. Je
gardais toutefois l’esprit ouvert et je peux dire que j’ai été
conquis.
Au début de la
prestation, on nous replonge dans l’univers des salons littéraires
de l’époque. Les participants s’adonnaient à des envolées
littéraires pour démontrer toute leur maîtrise de la langue
française. J’avoue que cela a été très fastidieux et assez
difficile à comprendre, le vocabulaire utilisé étant loin d’être
usuel de nos jours.
Mais, il s’agissait
tout de même d’un bon préambule, quoiqu’un peu long, pour nous
replonger dans cet univers où la bourgeoisie était reine. On
remarque immédiatement la qualité des costumes et de la mise en
scène.
Après cette portion
de la pièce, d’une durée approximative de 20 minutes, nous
entrons enfin dans le vif du sujet, l’œuvre des Précieuses
ridicules de Molière. J’ai finalement pu constater que ce texte
était effectivement très drôle. En fait, c’est le jeu des
comédiens qui fait foi de tout. L’absurdité de l’histoire et
des situations est l’essence même du message qu’a voulu faire
passer Molière, soit le ridicule de cette haute société
prétendument connaisseuse de la littérature.
Les troupes D’un
théâtre à l’autre et du Mic-Mac ont réussi leur pari, celui de
présenter une pièce de théâtre dite classique à un public pour
qui ce genre est peu familier. Les gens présents leur ont adressé
une belle ovation bien méritée.
Publié
le 28 juillet 2011 par
Daniel Migneault. |