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Les Précieuses... Ridicules ?
A Roberval, Québec, le 26 juillet  2011


L'étoile du Lac

Prestation sans faille de la troupe « D’un théâtre à l’autre » d’Orsay


Quelque 160 personnes ont assisté à la performance sans faille des comédiens de la troupe « D’un théâtre à l’autre » d’Orsay en France, de passage à Roberval pour un échange avec le Théâtre Mic-Mac. La pièce « Les précieuses… ridicules? » d’après Molière a su conquérir la foule entassée à la salle Lionel-Villeneuve.

D’entrée de jeu, il faut souligner le brio des spectateurs, et surtout des comédiens, d’avoir réussi à surmonter la chaleur qu’il faisait dans la salle qui, habituellement, accueille du théâtre au mois d’avril. Le problème de la chaleur est alors moins perceptible!

À prime à bord, je dois dire que je partais avec un préjugé défavorable envers la pièce. Alors que j’étais au cégep, on nous avait obligés à lire du Molière. Je n’arrivais pas à comprendre alors qu’est-ce qui était si drôle dans ces textes datant du 17e siècle. Je gardais toutefois l’esprit ouvert et je peux dire que j’ai été conquis.

Au début de la prestation, on nous replonge dans l’univers des salons littéraires de l’époque. Les participants s’adonnaient à des envolées littéraires pour démontrer toute leur maîtrise de la langue française. J’avoue que cela a été très fastidieux et assez difficile à comprendre, le vocabulaire utilisé étant loin d’être usuel de nos jours.

Mais, il s’agissait tout de même d’un bon préambule, quoiqu’un peu long, pour nous replonger dans cet univers où la bourgeoisie était reine. On remarque immédiatement la qualité des costumes et de la mise en scène.

Après cette portion de la pièce, d’une durée approximative de 20 minutes, nous entrons enfin dans le vif du sujet, l’œuvre des Précieuses ridicules de Molière. J’ai finalement pu constater que ce texte était effectivement très drôle. En fait, c’est le jeu des comédiens qui fait foi de tout. L’absurdité de l’histoire et des situations est l’essence même du message qu’a voulu faire passer Molière, soit le ridicule de cette haute société prétendument connaisseuse de la littérature.

Les troupes D’un théâtre à l’autre et du Mic-Mac ont réussi leur pari, celui de présenter une pièce de théâtre dite classique à un public pour qui ce genre est peu familier. Les gens présents leur ont adressé une belle ovation bien méritée.

 Publié le 28 juillet 2011 par Daniel Migneault.Daniel Migneault

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28 septembre 2011